Le menhir des Cagnasses

Présentation

Commençons par présenter ce lieu et le situer. La montagne des Cagnasses c’est ce massif, reliant Saint-Hippolyte-du-Fort et Sumène. Entrecoupé par la « faille des Cévennes » au niveau du Pic de Midi, là même où j’ai réalisé une précédente excursion.

Deux lieux particuliers le mette en lumière, la randonnée du Ranc de Banes qui semble d’ailleurs mériter d’être parcourue, mais aussi les Gorges de l’Argentesse au niveau de la Cadière, bien connues des fans de Rallye (Cévennes, Cigalois).

Le reste du massif n’étant pas exploré, ou peu.

Un autre parcours

Mais cette montagne propose pourtant d’autres choses, héritées de vies passées mais dont il reste des traces et chemins à arpenter, avec notamment un chemin aménagé il a bien longtemps mais dont on ne trouve aucune information à son sujet. Si vous le suivez aveuglément il ne vous mènera nulle part si ce n’est à ce qui s’apparente à un ancien hameau dans les hauteurs, quelques ruines, très anciennes, invisibles depuis les airs.

L’accès qui m’intéresse se trouve sur le versant sud, on y part de bien plus bas que par le nord (Cézas, Cambo) et l’expérience n’en sera que meilleure. On se trouve là au nord-est de Moulès-et-Baucels.

La première partie de l’accès au sommet de cette montagne est bien visible.

La deuxième, un peu moins, mais vu d’en haut elle invite à la randonnée.

La troisième, invisible, est davantage un itinéraire à suivre plutôt qu’un chemin. Je l’ai récupéré d’une expérience d’un baroudeur local. Cette troisième partie semble suivre la crête menant au sommet, et où vous aurez le pied droit dans l’Hérault et le pied gauche dans le Gard.

Quant au retour, pour éviter de revenir sur mes pas, je l’ai projeté avec que peu d’informations, il se peut qu’il ne soit pas applicable. À voir…

Le jour J

Cette fois là, je ne suis pas seul, un luron m’accompagne. Le rendez-vous est donné, nous sommes plongés dans le brouillard au moment de se garer à proximité immédiate de la voie verte. Le sommet nous est même invisible au moment de s’élancer.

La piste forestière de la première partie est simple, entretenue (pâturages, mirador de chasse) mais elle fait vite grimper la température par sa montée constante.

Le chemin de pierres est bien là, immanquable, il impressionne par ses murs de soutènement et l’effort qu’il a dû demander pour être érigé en ce lieu. La montée est agréable.

Puis on se retourne, et le brouillard qui quelques instants plus tôt nous masque la vue, nous offre un regard différent en prenant de la hauteur 😮

De manière assez inattendue, malgré que la carte Strava indique une absence totale d’activité sur ce lieu, nous trouvons quelques anciennes marques de peintures orange, sûrement liées à une course de trail passée. Plus étonnant encore, le témoignage de tailles d’arbustes obstruant le chemin, et datant d’au maximum quelques jours.

Nous quittons le chemin, pour suivre l’itinéraire de la crête, les marques orange sont toujours là, la taille d’arbustes non.
La montée devient plus ardue, et nous amène effectivement sur l’arrête que nous suivrons ensuite pratiquement jusqu’au sommet.

Au niveau de la crête, les marques orange s’arrêtent, mais commencer de petits cairns qui nous seront utiles. Le chemin n’en est plus un, ou disons pour les chèvres.

La vue vers le nord et les Cévennes est magnifique, quoique un peu vertigineuse.

Le sommet se dévoile enfin, présentant un menhir dont je n’attendais pas la présence étant donné qu’il n’est mentionné nulle part et dont je n’ai vu aucune photo 🤔

Dur à dire ce qu’il fait là, le menhir est peut-être authentique (et encore) mais son « plantage » non, on devine un peu de béton au sol. Un menhir authentique se trouve au bord la voie verte d’ailleurs, dit du « Ginestous » (terrain privé).

La vue est magnifique, ça valait le coup de partir dans le brouillard ce matin-là !

Le Pic-Saint-Loup à gauche, le Roc Blanc à droite

Le retour

Ça devait être artistique et ça l’a été.

Redescendu dans un pré sur le côté nord du massif, le GPS nous indique de tourner à droite, mais c’est un peu comme si il me disait de me jeter dans le buisson. Pourtant derrière le buisson on y trouve bien une trace, celle-ci dérive cependant sur le massif voisin et nous éloigne de notre point de départ. Il nous faut donc descendre dans le creux, le ruisseau, d’entre les deux montagnes et remonter de l’autre côté, c’était « prévu » sur le GPS, mais dur à visualiser sur place. Les pierres roulent sous nos pieds.

Après le ruisseau, nous nous retrouvons de nouveau sur la montagne de départ, et surprise, quelques cairns apparaissent de nouveau. Bon, qu’on se le dise, leur fiabilité n’est pas incroyable, ils ont le mérite d’amener quelque part mais en faisant certainement les mêmes erreurs que celui qui les a posé là, on passe un moment à jardiner mais on s’en sort. On déboulera alors sur une très (très) vieille bâtisse, collée à un pan de falaise, limite troglodyte, et dont quelques chênes centenaires décorent le salon. Hormis quelques bout de vieilles tuiles, il ne reste même pas de bois pourri de la charpente.

À force d’évoluer, suivant le GPS en mode boussole, nous retrouverons le chemin, celui-là même qui présente des traces de tailles récentes et nous ramènera en bas !

Un dernier obstacle consistera à éviter les vaches aux grandes cornes, ancrées de pied ferme au milieu du chemin, pour enfin regagner le départ 🙂

Si vous souhaitez faire ce tour, c’est possible, la partie crête reste cependant assez sportive donc prudence.

À très bientôt !

Pas de commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *